Peau grasse, et si on la matait une fois pour toutes ?

L’été, les glandes sébacées fonctionnent à plein régime pour jouer leur rôle de « garde du corps » face au soleil. Une machine parfaitement huilée (sans mauvais jeu de mots), mais qui entraîne des petits désagréments esthétiques dont on se passerait bien : peau luisante, points noirs et petits boutons en prime. Conseils de rentrée pour faire échec et mat à la peau grasse !

Peau grasse, mais d’où vient-elle ?

Déjà, c’est quoi exactement une peau à tendance grasse ? C’est une peau qui souffre d’un excès de sébum qui lui donne cet aspect luisant. Elle constitue aussi un terrain favorable à l’apparition de petits boutons, points noirs ou de microkystes. Pas très positif tout ça me direz-vous. Mais heureusement, la peau grasse se soigne très bien. Mais d’où vient-elle cette peau grasse ? Si elle peut parfois être héréditaire donc génétique (mais assez rarement), elle intervient surtout dans certaines périodes de la vie. Notamment à l’adolescence où les glandes sébacées s’emballent sous l’impulsion des hormones. Le stress et une alimentation déséquilibrée peuvent aussi être responsables, tout comme un climat chaud et humide. Elle est surtout flagrante sur la zone T, là où les glandes sébacées sont les plus présentes. D’où des brillances intempestives qui augmentent au fil de la journée sur le front, le nez et le menton. Mais bonne nouvelle ! La peau grasse c’est aussi une meilleure résistance face au temps. Bien protégée par sa barrière naturelle, elle est plus imperméable aux signes de vieillissement que la peau sèche ou déshydratée.

Conseil + : attention à ne pas confondre les petites luisances de 11 h avec une vraie peau grasse. Cette dernière se distingue par des brillances sur l’ensemble du visage, une peau épaisse, des comédons sur la fameuse zone T, des petits boutons et des rougeurs qui apparaissent après la toilette. Car en dépit de son image de « dure à cuire », la peau grasse est souvent très sensible.

Peaux grasses : comment les traiter ?

La peau grasse doit être matée à coup de soins assainissants et purifiants, mais aussi hydratants et apaisants. Plus que tout autre type de peau, la peau grasse réclame des soins journaliers pour la transformer en profondeur et durablement. Le démaquillage tout d’abord. Il doit être ultra-soigneux, idéalement avec des textures fraîches pour oxygéner la peau. Évitez les gels démaquillants avec micro-grains qui ont tendance à « exciter » les glandes sébacées et entraîner un effet rebond. On rince à l’eau et on sèche bien. Le matin, place à une crème fluide hydratante suivie d’une BB ou d’une CC crème. Disons-le tout net, ces crèmes nouvelle génération sont les amies des peaux grasses : elles matifient merveilleusement, et estompent tous les petits défauts. Le soir, on peut alterner entre une crème pour peau grasse et une crème fluide hydratante. Mieux encore, l’application d’un sérum hydratant sous la crème matifiante est un cocktail parfait. Une fois par semaine, on gomme en douceur et on fait suivre par un masque à l’argile sur la zone T et un masque apaisant ou hydratant sur le contour. 

Conseil + : le soleil est un faux ami de la peau grasse. On pense qu’il dessèche les boutons, mais le filou contribue à l’épaississement de la peau et à l’obstruction des pores. Donc on protège pour éviter l’effet rebond de la rentrée avec des textures gels toutes fraîches qui rendent l’application beaucoup plus agréable qu’à l’époque des crèmes solaires un peu lourdes. 

Traitement de fond pour être en forme

Les fameuses vacances, nous venons d’en parler. C’est en effet à cette période de l’année que la peau grasse se venge de son traitement estival en augmentant sa production de sébum sans prévenir. Alors on anticipe et on passe en mode « com’ de crise » en lui tenant le bon discours esthétique dès la rentrée. 

Le peeling tout d’abord, celui réalisé par le dermatologue. Il est très efficace pour exfolier les couches supérieures de l’épiderme et redonner un coup d’éclat en profondeur. Attention cependant, c’est un acte médical avec ses contre-indications et ses éventuels dangers. Mieux vaut commencer par la version douce aux AHA (entre 60 et 100 € la séance, prévoyez 4 à 6 séances). 

Autre traitement de choc, le soin en institut. Pendant près d’une heure, l’esthéticienne prend la peau en charge et lui redonne un grand coup de frais à coup de soins oxygénants et purifiants. Si le résultat est moins spectaculaire que le peeling, il a le mérite de remettre « les compteurs à zéro » avec une peau qui redémarre sur de nouvelles bases, et d’être en plus bien agréable pour le moral. 

Le zinc présenté sous forme de compléments alimentaires est aussi un excellent allié. Ce minéral essentiel à la respiration cellulaire aide à lutter contre l’excès de sébum. Vous trouverez aussi du zinc dans les huitres, les graines germées ou le pain complet. 

Enfin pour les adeptes du naturel, les huiles essentielles de pamplemousse, de lavande ou de romarin à diluer dans une base neutre contribuent à équilibrer la peau.

Conseil + : rien de mieux pour oxygéner la peau que de lui offrir un sauna ou hammam une fois par mois. Ils agissent comme un nettoyage de peau en dilatant les pores. Le résultat est visible dès la sortie avec un teint rose et frais.

Maquillage, on évite le camouflage

Pour cacher une peau à problème, il faut avant tout avoir la main légère. Penser qu’un fond de teint dissimulera les problèmes est un leurre. Au contraire, la peau grasse a tendance à oxyder les pigments qui foncent tout au long de la journée. À elle les textures « lights » comme les BB crèmes, les CC crèmes ou les crèmes teintées. Tout juste tolèrerons-nous un peu de fond de teint compact pour un maquillage du soir ! Et on n’oublie pas de fixer le tout avec une poudre compacte matifiante. À noter que la peau doit être parfaitement propre, ce diktat cosmétique est encore plus vrai pour la peau grasse qui ne supporte pas l’à-peu-près. À glisser dans son sac pour des retouches : des petits papiers matifiants, de la poudre compacte et un gel « spécial zone T ». 

Conseil + : un point sur les aliments à éviter (charcuterie, hamburgers, frites et globalement tout ce qui vient d’une poêle à frire), et à privilégier (les aliments riches en vitamine B tels que yaourts, lait, céréales, lentilles).

Une jolie peau « même pas grasse » à la rentrée ça fait du bien au moral, non ?